nb: esquisse d'un article plus développé qui sera mis en ligne l'été prochain.
Bourg- Charente: c'est à quelques kilomètres de Cognac que la plus prestigieuse maison de caviar parisienne a prévu de lancer un gros élevage d'esturgeons. L'arrivée prochaine de Pétrossian en Charente n'est pas seulement un coup de tonnerre aux portes du domaine du caviar aquitain: elle vient y rappeler la présence très proche de nombreux sites de production de vodka française.
Malgré le voisinage historique du caviar et de la vodka dans cette culture du goût importée par les émigrés russes il y a près de cent ans, la production de ce spiritueux slave "made in France" doit peu au développement des élevages d'esturgeon en Aquitaine depuis vingt ans. L'essor de la vodka charentaise est bien sur le résultat de la concentration des distilleries vouées au cognac dans ce département. L"image prestigieuse du Cognac et son rayonnement international explique également que cette vodka tricolore ait été lancée par les étrangers et d'abord les américains à l'image de la "Grey Goose (r)", dont le petit liséré bleu-blanc rouge ne doit pas faire oublier que la marque fut créée par l'américain Sydney Franck. Mais c'était bien l'image du goût à la française qui était recherché dans ces vodka. Conçues particulièrement comme base de cocktail elle sont aussi produites aromatisées, ce qui n'en fait pas des partenaires idéales de la dégustation de caviar. D'autant que bien des producteurs de cet or noir préfèrent l'image classique du luxe véhiculée par le couple champagne-caviar.
Pourtant, la donne pourrait changer avec les assortiments proposés par deux producteurs: le caviar des Pyrénées, produit en fait coté espagnol dans le val d'Aran, mais largement distribué dans le sud-ouest français, propose l'association avec une vodka produite en Charente. Prunier, acteur majeur du marché, a lancé sa propre marque de vodka, notamment pour des coffrets de dégustation. Cette vodka est produite dans le Périgord, non loin du site d'élevage de Prunier. Il n'en reste pas moins que le potentiel d'association entre vodka et caviar français semble encore largement sous-exploité.
A propos
L'auteur: Marc Lohez.
Je m'intéresse depuis le début des années 2000 aux élevages exotiques sur le territoire français (pour les Cafés géographiques et les Cahiers Espaces). Je souhaite montrer dans ce blog les liens entre les deux âges du caviar français: celui qui s'étend des années vingt aux années soixante et celui qui a débuté il y a vingt ans. L'aventure économique actuelle est également présentée en rapport avec les efforts de conservation ou plutôt de réintroduction de l'espèce locale, le sturio.
contact: monbeaucaviar@rphg.eu
Je m'intéresse depuis le début des années 2000 aux élevages exotiques sur le territoire français (pour les Cafés géographiques et les Cahiers Espaces). Je souhaite montrer dans ce blog les liens entre les deux âges du caviar français: celui qui s'étend des années vingt aux années soixante et celui qui a débuté il y a vingt ans. L'aventure économique actuelle est également présentée en rapport avec les efforts de conservation ou plutôt de réintroduction de l'espèce locale, le sturio.
contact: monbeaucaviar@rphg.eu
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Dans les Pyrénées versant nord, face à la France, et dans tout les cas, à la source de la Garonne, qui elle, a quelle nationalité ?
RépondreSupprimerCaviar des PYRENEES, bientôt bio, sur une vodka bio Wineside.
Pour visualiser l'emplacement de l'élevage d'esturgeon de Caviar des Pyrénées, cliquer sur le lien dans le corps du message.
RépondreSupprimerSi j'ai évoqué la "nationalité espagnole" de l'élevage c'était... pour éviter les commentaires qui n'auraient pas manqué de me la rappeler. Si je comprends bien, quand je vais poursuivre la série sur la chair de l'esturgeon" en évoquant les recettes concoctées par les chefs du Val d'Aran à l'occasion de ce "mois du caviar", il faudra que j'évite l'adjectif "espagnol"....
C'est à dire que les Aranais, comme les Basques, les Catalan, se sentent plus "du coin" que de la région, ou d'un pays. Cette unité est trop vaste, une comarque ou un comté est plus fédérateur et plus proche de la réalité historique et géographique du Val d'Aran.
RépondreSupprimerSiècles après siècles, les Aranais ont eut le cœur tantôt plus au sud, tantôt plus au nord, au rythme des échanges politiques et commerciaux.
Merci pour les précisions. Voir aussi la présentation du Val d'Aran sur le site de Caviar des Pyrenées http://www.caviar-des-pyrenees.fr/#/caviar-val-daran/3775173
RépondreSupprimerP.S.: Le projet de ce blog est de placer la production du caviar dans un cadre culturel; alors j'aime bien ce type d'échanges...
RépondreSupprimer